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les classes primaires visitent l'exposition échanges et ateliers avec Rosana Cassataro


Exposition

Rosana Cassataro

« El Lugar de la palabra »

Rencontre avec la classe de CE1 de l'école du centre

avec leur maîtresse Elodie Rébollo.

Bonjour, je m'appelle Rosana, je viens d'Argentine de l'autre côté de l'océan atlantique.

On dirait que c'est des murs, on dirait un grand mur

Comment vous faites les lettres ?

Ces lettres ont été écrites à Mar del Plata en Argentine sur un ordinateur, elles ont été imprimées sur du tissus. Avant d'être des peintures, les toiles étaient comme les textes complets sur le tissus blanc. Les textes ont été recouverts par la peinture.

Je ne comprends pas le français mais je voulais apporter ici ce qui a été fait là-bas et que cela puisse être compris ici.

Il y a des couleurs très flashy. Pour moi la couleur est très importante. Une couleur en appelle une autr . Je peins plusieurs couches : une autre couleur, une autre couch , ça bouge. Jusqu'à ce que je me dis que c'est bien.

Il y a des moments où la peinture ne me plaît pas, mais je continue avec des couches en cherchant d'autres couleurs jusqu'à ce que ça me plaise.

Je n'abandonne aucune peinture.

Je n'utilise pas de règles pour couper les toile, juste un cutter et il y a des fils qui dépassent. C'est la peinture qui durcit le tissus et le fait s'enrouler dans les coins.

Vous vous rappelez que vous étiez venus voir la peinture de Sandra, elle était en noir.

La grande peinture bleue n'a pas de mots et s'appelle « la censure », La censure c'est quand on ne te laisse pas parler. J'utilise la censure puisque je cache les mots.

Il y a 40 ans en Argentine, il y a eu une dictature. Une dictature c'est un gouvernement qui n'a pas été élu mais qui s'est imposé par la force. Ce gouvernement ne laissait pas les gens parler. Nous ce qu'on a fait c'est prendre ces paroles et les accrocher pour qu'elles se voient.

J'ai fait ces peintures dans mon atelier en Argentine spécialement pour La Ricamarie.

Il faut beaucoup de travail pour devenir peintre. Quand j’étais petite, j'ai commencé à peindre. Quand je rentrais de l'école, je me mettais à peindre. Pareil quand j'ai commencé à travailler, quand je rentrais à la maison, je peignais.

Si on veut être peintre, il faut peindre.

Avec quoi vous peignez ? Comment vous faites pour que la peinture ne coule pas ?

Je tends la toile sur un châssis, un cadre en bois, je la mets debout contre le mur et je passe une première couche de couleur. Ensuite je peins à l'horizontale sur la table. Je prépare beaucoup de couleurs dans des petits pots avec des couvercles. Avant de peindre je me mets à cuisiner les couleurs. Je peins et je me remets à mélanger de nouvelles couleurs.

Quand je fais une couleur, j'en fais beaucoup pour pouvoir passer plusieurs couches. J'utilise des pinceaux de différentes épaisseurs.

J'aime la toile pour pouvoir l'enrouler et la transporter.

Les formes des couleurs ressemblent à la forme de l'écriture , des phrases.

Après on peut le voir comme un paysage.

Pour moi c'est aussi la forme du son des mots.

Mais dans toutes mes peintures , ce qui est important c'est la couleur

Comment tu es venue ?

En avion, en volant 14 heures au dessus de l'océan.

C'est quoi qui t'as donné envie de peindre ?

C'est un processu. Avant, je peignais toujours une fille à Mar del Plata, dans un paysage familier. Ensuite j'ai commencé à mettre des mots dans la peinture qui étaient derrières la fille dans les tableaux. Ensuite j'ai enlevé la fille pour mettre seulement les mots.

Ce qui compte c'est la couleur : chaque peinture est un clima, une atmosphère différente, un état d'âme. Celle-ci avec ces couleurs c'est l'aube ou le crépuscule.

En gardant certains mots on peut faire un nouveau texte. Chacun peut avoir l'impression qu'il veut devant une peinture. Ici les textes sont étendus comme du linge pour prendre le soleil.

Je suis très curieuse de voir ce que vous allez faire des mots et des couleurs.

J'ai l'impression que cette peinture, c'est un mur qui est en train de tomber

En Argentine, le mur signifie toujours quelque chose qui nous sépare. Penser que dans cette peinture, il y a un mur qui tombe, ça me plaît. Ça veut dire qu'on ne va plus être séparés.


Les événements
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La résidence de Sandra SANSEVERINO

s'est achevée en décembre 2019

Les trois cahiers

de son catalogue

sont prêts, présentant les 3 dimensions

de la résidence : artistique, culturelle et internationale.

Nous vous donnons rendez-Vous

après le confinement pour les découvrir.

 

 

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